Google relance les lunettes IA en 2026 : l'échec de Google Glass enfin oublié ?

Google dévoile ses Google Glass avec une promesse futuriste : porter l'internet sur son nez. Le résultat ? Un échec cuisant. Prix prohibitif (1 500 dollars), autonomie ridicule, design intrusif et surtout, un rejet social violent. Les porteurs étaient surnommés « Glassholes » et bannis de certains lieux publics. En 2015, le projet grand public était enterré.

Pourtant, en 2026, Google s'apprête à réessayer. Cette fois, l'entreprise mise tout sur l'intelligence artificielle générative. Mais qu'est-ce qui a vraiment changé pour justifier ce retour ?

L'IA générative, le chaînon manquant

En 2013, Google Glass était une caméra connectée avec quelques notifications. Aujourd'hui, l'IA transforme radicalement la proposition de valeur des lunettes connectées.

Les technologies clés qui changent la donne :

Vision par ordinateur mature : reconnaissance d'objets, de textes et de visages en temps réel, avec une précision incomparable
LLM embarqués : des modèles de langage capables de comprendre le contexte et de répondre instantanément
Traitement edge : l'IA tourne localement, réduisant la latence et les problèmes de confidentialité
Miniaturisation : puces plus petites, batteries plus performantes, design discret Ces avancées ouvrent des cas d'usage concrets, là où Google Glass n'offrait qu'un gadget.

Des applications professionnelles qui font sens

C'est dans le monde professionnel que les lunettes IA trouvent leur terrain de jeu le plus prometteur.

Industrie et maintenance

Un technicien peut recevoir des instructions en réalité augmentée pendant qu'il répare une machine complexe. L'IA identifie les pièces, suggère les étapes et alerte en cas d'erreur. Des entreprises comme Boeing ou Airbus testent déjà ce type de solutions depuis plusieurs années avec des résultats probants : réduction des erreurs, gain de temps, formation accélérée.

Santé

En bloc opératoire, un chirurgien accède aux données vitales du patient sans quitter des yeux le champ opératoire. L'IA peut même superposer des modèles 3D d'imagerie médicale en temps réel. Plusieurs hôpitaux américains expérimentent ces dispositifs depuis 2023.

Logistique

Dans les entrepôts, les préparateurs de commandes voient les chemins optimisés et les références produits s'afficher directement dans leur champ de vision. Amazon et DHL ont déployé des prototypes similaires dès 2020.

Et le grand public ?

Pour le grand public, la proposition reste plus floue. Google mise sur trois axes :

Traduction en temps réel : lire des panneaux, comprendre une conversation dans une langue étrangère
Assistance contextuelle : l'IA reconnaît ce que vous regardez et propose des informations pertinentes
Navigation mains libres : itinéraires affichés directement dans le champ de vision Mais l'acceptation sociale reste le vrai défi. Les lunettes IA soulèvent toujours des questions légitimes : qui est filmé ? Les données sont-elles stockées ? Peut-on reconnaître des visages en continu ?

Une concurrence féroce

Google n'est plus seul. Meta a lancé ses Ray-Ban Stories avec Meta AI intégré. Apple travaillerait sur ses propres lunettes pour 2027, selon plusieurs rumeurs persistantes. Snap, avec ses Spectacles, cible les créateurs de contenu.

La bataille ne fait que commencer, et elle se jouera autant sur la technologie que sur la confiance des utilisateurs.

Vie privée : la question qui tue

Malgré les progrès, le spectre de la surveillance de masse plane. Google promet un traitement local des données et des indicateurs lumineux visibles quand la caméra est active. Suffisant ? Les régulateurs européens, notamment avec le RGPD, scrutent déjà ces dispositifs.

La vraie question reste : sommes-nous prêts à accepter des caméras permanentes dans notre quotidien, même dopées à l'IA ?

Conclusion

Google a tiré les leçons de 2013. Les lunettes IA de 2026 ne seront pas un gadget, mais un outil professionnel d'abord, grand public ensuite. L'IA générative change tout : elle rend ces dispositifs utiles, voire indispensables dans certains métiers. Reste à savoir si la société est prête à franchir le pas.