7 personnes ont déjà un cerveau mi-humain mi-machine : voici ce qu'ils peuvent faire
En décembre 2025, Neuralink confirme que sept personnes vivent désormais avec une interface cerveau-machine implantée. Ces pionniers contrôlent des ordinateurs et jouent à des jeux vidéo uniquement par la pensée.

7 personnes ont déjà un cerveau mi-humain mi-machine : voici ce qu'ils peuvent faire
Et si vous pouviez contrôler votre ordinateur simplement en y pensant ? Pour sept personnes dans le monde, ce n'est plus de la science-fiction. En décembre 2025, Neuralink a confirmé que sept patients vivent désormais avec une interface cerveau-machine implantée dans leur crâne. Ces pionniers ouvrent la voie à une nouvelle ère de fusion entre l'humain et la technologie.
Qui sont ces sept patients ?
Ces sept personnes sont des volontaires atteints de paralysie sévère, principalement due à des lésions de la moelle épinière. Le premier patient connu publiquement, Noland Arbaugh, a reçu son implant en janvier 2024. Tétraplégique depuis un accident de plongée, il est devenu le visage public de cette révolution technologique.
Les six autres patients ont été implantés progressivement au cours de l'année 2024 et début 2025, dans le cadre de l'essai clinique PRIME (Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface) de Neuralink. Tous partagent une caractéristique commune : une mobilité extrêmement réduite qui limite leur autonomie quotidienne.
Comment fonctionne l'implant Neuralink ?
L'implant, baptisé N1, est un disque de la taille d'une pièce de monnaie qui se loge dans le crâne. Il contient environ 1 024 électrodes ultra-fines, plus minces qu'un cheveu humain, qui sont insérées dans le cortex moteur du cerveau.
Ces électrodes captent les signaux électriques produits par les neurones lorsque le patient imagine un mouvement. Un algorithme d'intelligence artificielle traduit ensuite ces signaux en commandes numériques, permettant de contrôler un curseur d'ordinateur, un clavier virtuel ou d'autres interfaces.
L'intervention chirurgicale est réalisée par un robot développé spécifiquement par Neuralink, capable de positionner les électrodes avec une précision micrométrique tout en évitant les vaisseaux sanguins.
Ce qu'ils peuvent faire concrètement
Les capacités actuelles de ces sept patients dépassent les attentes initiales :
Contrôle d'ordinateur
- Navigation web fluide : déplacement du curseur, clic, scroll, uniquement par la pensée
- Écriture par la pensée : utilisation de claviers virtuels pour rédiger des messages, des emails
- Utilisation de logiciels : accès à des applications de communication, de dessin, de productivité
Jeux vidéo
Noland Arbaugh a notamment joué à des jeux comme Chess.com et Civilization VI, avec une précision comparable à celle d'une souris classique. D'autres patients ont démontré leur capacité à jouer à des jeux d'action nécessitant des réactions rapides.
Communication améliorée
Pour des personnes incapables de parler ou d'utiliser leurs mains, cette technologie représente un gain d'autonomie considérable. Ils peuvent désormais communiquer avec leurs proches, accéder à internet et contrôler leur environnement numérique sans assistance.
Vitesse et précision : où en est-on ?
Selon les données partagées par Neuralink, certains patients atteignent des vitesses de frappe de 8 à 10 mots par minute par la pensée, avec une précision supérieure à 90 %. C'est encore loin des 40 mots par minute d'un clavier physique, mais c'est un progrès majeur pour des personnes auparavant dépendantes d'interfaces oculaires lentes et fatigantes.
Les défis et limites actuels
Malgré ces avancées impressionnantes, plusieurs défis subsistent :
- Stabilité à long terme : certains fils d'électrodes se sont légèrement rétractés chez les premiers patients, nécessitant des ajustements logiciels
- Durée de vie de l'implant : on ignore encore combien de temps ces dispositifs resteront fonctionnels
- Fatigue mentale : utiliser l'implant demande une concentration soutenue, ce qui peut être épuisant
- Coût et accessibilité : la technologie reste expérimentale et extrêmement coûteuse
Vers une démocratisation ?
Neuralink vise à étendre ses essais cliniques à plusieurs dizaines de patients d'ici fin 2026. L'entreprise travaille également sur des applications pour d'autres pathologies : restauration de la vision, traitement de la dépression, amélioration de la mémoire.
Ces sept pionniers ne sont que le début d'une transformation qui pourrait redéfinir notre rapport à la technologie et aux capacités humaines. La question n'est plus de savoir si cette fusion homme-machine est possible, mais jusqu'où elle ira.
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